dimanche 15 juillet 2007

Sans commentaire 14

"Les deux êtres les plus sensuels, les plus doués au lit que j'aie connus de ma vie sont un garçon de douze ans et une fille de quinze. Ce garçon de douze ans, j'en avais dix-neuf à l'époque, ce fut une rencontre fugitive (quelques jours seulement lors d'un concours hippique en province), mais inoubliable; quant à la fille de quinze ans, jamais personne ne m'a donné autant de plaisir, jamais je n'ai eu d'élève aussi douée. Au début, elle ne savait rien, mais son innocence n'avait d'égale que sa curiosité, et cet amalgame d'ingénuité et de complaisance était d'un voluptueux infini. Très vite, elle fut une amante fantastique, se livrant à des caresses, se prêtant à des postures que jusqu'alors nulle ne m'avait prodiguées, auxquelles nulle ne s'était abandonnée. Une femme de vingt-cinq ans a ses pudeurs, ses répugnances, ses habitudes. Une adolescente, tout lui semble naturel, car tout lui est nouveau. Ce n'est pas mon cher Casanova qui me contredirait, dont les maîtresses de treize ans ou quatorze ans ne se comptaient pas, et qui un jour s'est fait tailler une délicieuse pipe à travers la grille du parloir d'un couvent (ça, chapeau! faut l'faire!) par une pensionnaire âgée de onze ans."
Matzneff, Les Moins de seize ans, p. 65-66.

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Visiblement, Matzneff confond désir et délire. Réaliser le fantasme de toute-puissance de l'individu, telle est la vraie perversion. Pourquoi bénéficie-t-elle de tels appuis, d'autant de soutiens?

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