lundi 2 juillet 2007

Au doigt et au nez

Polac : "Ridiculiser ainsi mon intervention est indécent : c'est pour être fidèle à la mémoire de mon père mort à Auschwitz que je suis monté au créneau." Ami lecteur, posons-nous un instant. Cette parole est typiquement crapuleuse : notre pédophile (très peu) honteux se réclame de la haute noblesse (piété filiale, culte des morts, combat contre la Shoah) pour expliquer son emportement. La raison véritable en est toute autre, et Polac, s'il était capable de sincérité, devrait énoncer (froidement) : "C'est pour faire la morale à tout le monde que je suis monté au créneau." Or quel est l'individu qui fait ici la morale à tout le monde? Comme d'habitude, celui qui est le moins habilité à le faire. C'est parce qu'il veut l'oublier son expérience pédophile (déclarée) que Polac use de la diversion politique. Quelles que soient ses qualités (au demeurant indéniables, quoique mineures), Polac est le symbole de cette imposture, qui consiste à remplacer le politique par le politicien. Le politicien est toujours correct - d'où le succès de Polac. L'essence du politique est d'être incorrecte - raison du scandale de la pédophilie en régime démocratique. C'est quand Polac aborde les rivages de sa sexualité qu'il montre son vrai visage. Le reste n'est que confiture jetée aux cochons. Voilà pourquoi Mitterrand et Polac continuent à passer pour d'authentiques hommes de gauche, alors qu'ils sont les incarnations du totalitarisme le plus pernicieux et nauséabond. Hume qui pourra!

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