Episode 3.
L'importance du porno dans la vie humaine est telle qu'il pose le problème de la limite. Comprend-on que la dérive prévisible vers le snuff movie n'est pas seulement le symptôme qui sourd derrière la sociopathie latente dans toute l'esthétique pornographique (soit le fait de trouver agréable l'assassinat, le viol et les tortures diverses)? Après tout, la mode gonzo n'est pas le fruit du hasard, mais contient le message subliminal du porno : le sexe comme paradigme de la violence, soit le projet exactement contraire à la construction et la pérennité de la civilisation. Le snuff movie n'est jamais que l'ombre révélatrice (et fantasmatique?) du projet pornographique appliqué dans sa logique imperturbable. Car les tabous et autres interdits fondaient des limites fort strictes à partir des fondements divins de la morale. L'implosion de ces fondements, leur caractère d'inutilité moderne n'ont nullement contribué à l'avancée décisive annoncée : loin de libérer le désir, on n'a fait que le rendre moins déchiffrable que jamais. Que l'on considère le paradoxe : la limite du Bien, de Dieu servait à prémunir le désir de ses dérives de démesure inconsidérée. A présent, éclatant Progrès, la limite du désir version pornographie est la mort physique. Tant que l'exécution est symbolique, elle demeure acceptable!
mercredi 9 mai 2007
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