jeudi 5 juillet 2007

Les racines de la liberté

Revel passe son temps, à longueur de pages, à expliquer le goût de l'asservissement et du totalitarisme chez l'homme. Pour le libéral Revel (libéral assez confus, puisqu'on ne sait pas bien chez cet académicien s'il descend du libéralisme classique ou s'il se réclame de l'ultralibéralisme), il est incompréhensible que la prégnance du totalitarisme soit si insistante au sein de la nature humaine. Le paradoxe s'explique aisément : s'il ne comprend pas, c'est que Revel est un libéral. La tentation du totalitarisme chez l'homme s'explique par son goût immodéré de la liberté, tant il est vrai que les mots peuvent tout signifier, tout et - leur contraire. Liberté peut ainsi être entendu autant comme le droit de disposer du maximum d'indépendance (sans attenter à celle d'autrui) que comme le droit de faire ce que bon vous semble. Dans le second cas, qui exprime une aspiration très forte de la nature humaine, la liberté se rapporte au totalitarisme. C'est au nom de la liberté que le totalitarisme s'impose. C'est au nom de l'expression de la puissance et le visage masqué que le totalitarisme avance avec autant de succès. L'exemple le plus éclatant? L'ultralibéralisme actuel, qui a la bonne foi (pour une fois) de décliner son nom, n'est rien d'autre que l'apologie de la liberté extrême. Et qu'est-ce que la liberté chauffée à blanc?

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