jeudi 16 août 2007

Retrouvez la suite d'Au tour du réel : http://autourdureel3.blogspot.com/
Et désolé pour la petite erreur!

mardi 17 juillet 2007

L'ombre et la folie

Lire et relire Nietzsche et constater que ce grand marginal sert d'étalon à l'époque contemporaine! Il est loin d'être certain que Nietzsche soit ce héros autant que héraut prophétique dont l'après-guerre aimerait chanter les vertus incomparables. Incompris de son vivant; déchiffré, interprété, commenté à foison par ceux qui pouvaient enfin l'entendre et l'admirer à sa juste valeur... On peut être visionnaire de haut vol et empreint de dangerosité. Si Nietzsche est un stimulant fécond, il n'en demeure pas moins qu'il est aussi un aiguillon destructeur et vicié. Il est facile de s'extasier, comme le font tous les commentateurs verbeux, ceux qui n'ont pas beaucoup vécu, ou si peu, et qui, en bons élèves du système, identifient le rebelle au héros, le Nieztsche dynamiteur de la morale et fondateur des nouvelles valeurs. Je ne vois pas bien en quoi Nietzsche a été un bâtisseur. Un destructeur, sans aucun doute. Un sardonique et génial trublion qui est survenu à une période troublée, entre la fin du monothéisme et l'attente des nouvelles formes de divin et de religiosité. Pour annoncer la fin d'une époque, Nietzsche ne présage en rien de la suite. C'est là sa grandeur et sa limite. Ce n'est pas un hasard si Nietzsche fut repris (et récupéré de manière scandaleuse) tant par les nazis que par les postmodernes. Chacune de ces écoles étaient d'essence destructrice et avait bien senti quel usage fécond elle pourrait faire d'un penseur miné par la maladie et le nihilisme. Le nihilisme, venons-y. Il est frappant de constater que Nietzsche a annoncé, avec une prescience stupéfiante, le nihilisme contemporain et que c'est pour cette raison qu'il est célébré par tous les penseurs contemporains, qui ne se rendent pas compte que les savantes arguties qu'ils déploient pour glorifier leur aîné ne parviennent pas à masquer le fondement essentiel : Deleuze, Derrida, Foucault, tous sont des nihilistes qui le sont d'autant plus qu'ils se réclament des ors contraires (avec un luxe de jargon superfétatoire et pompeux caractéristique de la vanité et du néant). J'ajoute à cette liste Clément Rosset, dont le nihilisme est heureusement tempéré par son ontologie tautologique. Le plus perspicace lecteur de Nietzsche que je connaisse, René Girard, et certainement pas Heidegger, qui n'était pas nihiliste, mais estimait que seul le culte de la violence était en mesure de nous prémunir du nihilisme contemporain, Girard a bien compris que la démarche essentielle de Nietzsche revenait à opposer Dionysos au Christ. Nietzsche était persuadé que la figure tutélaire du Christ menait l'humanité à sa perte et que le meilleur rempart contre cette déchéance tenait dans l'évocation de Dionysos. Malheureusement, le projet de Nietzsche a abouti à une impasse. En convoquant Dionysos contre le Christ, il ne fait jamais qu'appeler l'ancien totalitarisme et son système de bouc émissaire contre le décryptage de la violence qu'annonce la crucifixion et la Passion. Il est très curieux et très ironique que Nieztsche, pour prévenir le nihilisme dont il redoutait l'avènement, ait précisément fait le choix qui garantissait sa réalisation. Rien n'est plus fallacieux et dément que d'appeler au retour de Dionysos contre le Christ. Rien n'est plus réactionnaire et erroné. Pour toutes ces raisons, Nietzsche est l'emblème contemporaine en ce qu'il a préféré l'occultation de la violence (et le système atavique du bouc émissaire) à la considération des nouvelles formes de la violence. Incapable d'affronter les mutations effrayantes et effroyables qu'engendrait l'effondrement du monothéisme, il a préféré fuir et se cacher les yeux. Au lieu d'interroger la violence, il a prétendu revenir en arrière. Pitoyable dérobade et contre-sens effarant qui expliquent sa folie finale! Que tous les fous et les détraqués, nazis comme nihilistes post-modernes, laudateurs de la perversion et de la transgression se réclament de son oeuvre impressionnante et considérable ne saurait tromper. Nietzsche est ce penseur aussi puissant que trouble qui réhabilite la violence sans mesurer les conséquences ni la portée de son geste de défi. D'un côté, il cautionnait, même indirectement, les massacres du vingtième siècle, ce siècle de paix et de tolérance; de l'autre, il légitimait l'avènement d'un nihilisme de plus en plus débilitant, dont les incarnations sont de plus en plus veules, viles et inquiétantes. Le propre du nihilisme est d'accélérer le mouvement de son cercle vicieux. Le propre du nihilisme est de susciter l'éloge de la médiocrité comme grandeur. Le propre du nihilisme est de remplacer la création et la pensée par l'imitation et le commentaire sans cesse affadis. Aucun doute là-dessus, c'est bien le nihilisme qui nous meut et qui explique l'actuelle prédominance sur les esprits de l'ultralibéralisme et des idéologies du désespoir et de l'absurde. Il n'est pas certain que ce tableau offre de l'influence de Nieztsche sur sa postérité une représentation positive. Mais il serait temps de rompre avec la complaisance ébaubie que manifestent les élites envers leur maître à penser, comme de cesser de s'extasier devant la génialité en tant que génialité. Car le génie comprend ses propres abîmes et, dans le cas de Nietzsche, le gouffre qui l'a mené à l'effondrement contient le péril majeur qui menace l'humanité : sa propre destruction causée par ses méthodes ineptes, à l'instar de ces enfants qui cassent leur jouet ou de ces bûcherons qui scient la branche sur laquelle ils sont assis. Ce n'est pas Nieztsche qui nous sortira de l'ornière, il nous y a plutôt précipités. Heureusement que des natures vigoureuses et intrépides sauront démentir d'un coup l'asthénie de leur époque et les stupides incantations macabres. Après la réalisation du nihilisme, il est temps de sortir de l'âge de plomb!

lundi 16 juillet 2007

Pourquoi faire simple?

Il arrive aussi, et malheureusement, que l'excès de savoir tue le savoir, je veux dire la finalité du savoir, la réflexion et l'évaluation. Il ne s'agit bien entendu pas de dresser l'éloge de l'inculture et des ignares, à une époque où la sous-culture est promue culture futuriste et incomprise par les bobos béotiens. Tout juste est-il nécessaire de mettre en garde contre la tentation de certitude qu'autorise l'abondance de savoir. Pour autant, et pour user d'un paradoxe : plus tu sais - et moins tu en sais, au sens de : moins tu penses. Il arrive malheureusement trop souvent que l'érudition prenne la place de la réflexion, et avec la bénédiction des auditeurs. "Qu'est-ce qu'il est savant!" remplacerait aisément : "qu'est-ce qu'il pense original et profond!". Le risque est de diluer le jugement dans l'exercice hypertrophié de l'érudition, ce qu'encourage la mode galopante de l'académisme comme signe distinctif de la valeur et fondement ultime de toute production. C'est ainsi que la connaissance approfondie des inextricables formes d'extrêmes-droites est salutaire, si et seulement si elle n'interdit pas, par sa complexité abyssale, d'envisager ce que l'extrémisme de droite possède de commun, une partie de l'institutionnel fût-il de cet ordre. A l'heure actuelle, je m'inquiète, pour la pérennité de la démocratie :
1) que de nombreux transfuges, même évolutifs, d'Occident aient investi la droite démocratique en Occident.
2) que la communauté de conception de cette droite décomplexée, néo-conservatrice, se trouve ensevelie et biaisée sous une montagne de considérations et de distinctions savantes.
De la même manière que l'extrême-gauche présente des myriades de ramifications, y compris au sein du trotskisme français, les parcours des anciens d'Occident sont chacun originaux et dissemblables. Au-delà de certains truismes, il serait inquiétant qu'au nom de la diversité et de la singularité, tout effort de convergence soit occulté. En l'occurrence, je vise, par-delà Occident, ou Occident comme symptôme non seulement passé, mais résurgence bel et bien présente, cette pensée, sans doute empreinte de nuances, qui fait de la sécurité, de la force et de l'ordre les remparts contre la violence, sans interroger les racines de cette violence, dont tous s'accordent à reconnaître la valeur exponentielle et alarmante. Serait-il possible que l'ultralibéralisme comme idéologie dominante et réaction à l'échec communiste corresponde à nombre d'aspirations de l'extrême-droite anti-communiste, nationaliste et autoritaire? La convergence serait d'autant plus intéressante qu'elle contrarie les clivages ordinairement admis. L'apologie de la liberté serait la plus sûre légitimation de la violence liberticide et du fascisme rampant. Le cheval de Troie de l'ultralibéralisme néo-totalitaire s'est-il introduit dans la fourmilière post-Babel de la démocratie utilitaire? En ce cas, la ruse expliquerait la présence massive d'anciens membres influents de mouvements extrémistes misant sur la force pour régler le problème central de la violence et pour mieux dissimuler que c'est le système dominant de l'ultralibéralisme qui crée la violence gratuite en constante augmentation dans les démocraties. Cette violence serait aussi révélateur effarant, à condition que la simplicité permette de voir clair et que la complexité et la multiplicité ne rendent pas troubles l'unité de toute chose.

Histoires d'O²

Celle-là, je ne sais pas si c'est la meilleure, mais elle est bien bonne! Interloqué de retrouver, parmi les soutiens de Matzneff, l'inénarrable Savigneau, voilà que je tombe sur un article d'elle frais récent. Sans doute n'est-ce pas à cause de son parti-pris pour la vérité made in Matzneff que Savigneau n'officie plus à la tête du Monde des Livres. Sans doute est-ce pour des raisons plus sombres et manoeuvrières, qui la conforteront dans sa vision de la société : manipulons, manipulons, puisqu'il n'y a que des manipulateurs. Comme tous les nihilistes de son temps, temps où le nihilisme domine, Savigneau estime que l'important est de dire quelque chose. Que ce soit n'importe quoi ne la rebute pas. Le cas de Matzneff est extrêmement grave et montre l'irresponsabilité de ces commentateurs chargés de décider pour le peuple de ses valeurs supposées. C'est un peu comme si une journaliste convaincue de soutien à la Collaboration expliquait posément que son refus du moralisme (ou de la bêtise) la dispensait d'expliquer ses engagements à des sots de la Résistance. Il est vrai que ce type d'arguments ne fonctionne pas en matière de violence politique et institutionnelle. La démocratie ferme les yeux pour les violences insidieuses, qu'elle ne reconnaît pas du moment qu'elles demeurent confinées dans la sphère privée. A côté de ces monstruosités impayables et impudentes, la tribune dont Savigneau a hérité, comme un legs spirituel, dans le Monde des livres, semble anodine. Surtout ce vendredi 13 juillet. Vendredi 13, j'aurais dû me méfier. Je ne sais pas pourquoi j'ai prêté attention, sans doute à cause de Matzneff... Voilà des lustres que je ne lis plus un supplément littéraire, celui-là comme les autres vidé de sa saveur et de sa substance, comme Le Monde d'ailleurs, comme la presse dans son ensemble, qui est devenue blanc bonnet, bonnet blanc, depuis que les gros bonnets du capitalisme font des journaux leurs danseuses à des fins de propagande totalitaire. Cette fois, Savigneau a décidé, fait unique et exceptionnel dans les médias, de célébrer les mérites de Jean d'Ormesson, le sémillant octogénaire, qui refait depuis des lustres le coup du dernier livre, alors que la tragédie réside dans le fait qu'il en ait sorti un premier (heureusement, plus personne ne s'en souvient). D'Ormesson, l'onctueux mondain qui incarne le visage de l'écrivain démocratique : un élitiste impayable doublé d'un médiocre impubliable. Toutes qualités qui expliquent, en plus de son génie inégalé pour assortir ses yeux à sa chemise, que les savigneaupratins s'extasient de cet ancêtre prophétique, qui à lui seul annonçait BHL et sa clique de gâteux par la naissance. Donc Savigneau, sentant sa fin prochaine advenir, s'empresse de perler de compliments prêts à emporter (comme les petits fours du traiteur quand on sort chez l'ambassadeur ou l'éditeur...) notre académicien assorti à l'azur. Et puis, comme le cabotinage rime avec copinage, Savigneau s'emporte et ne peut s'empêcher de convoquer quelques contemporains. Avec son insolence coutumière. Qu'on en juge : "Etre totalement préservé de la jalousie et du ressentiment qui font détester ses contemporains. Ainsi, Jean d'Ormesson sait rendre hommage à ses cadets." Ca commence par Patrick Besson, ce "schizophrène cossard" (qu'est-ce que ça veut dire?), "qui publie du bon et du moins bon, mais a "plus de talent que les autres, et peut-être plus que personne". Premier compliment. Deuxième compliment : Gabriel Matzneff. Ben voyons! "Un sauteur latiniste, un séducteur intellectuel, un diététicien métaphysique. Il prête souvent à rire, il est rarement médiocre." Un jour, les historiens faisant assaut de psychologie découvriront que la fin du vingtième siècle considérait l'intelligence comme le must indépassable et que tous les snobs du culturo-mondain célébrait l'intelligence comme l'incarnation indépassable du raffinement et de la vérité. Moyennant quoi, le culte de l'intelligence se révélera correspondre à l'archétype ironique et hilarant de la bêtise, qui plus est bourgeoise et impudente. Voulez-vous reconnaître un pompeux imbécile de fin vingtième (comme on dirait fin de règne)? Guettez le compliment d'intelligence (avec la bêtise et l'ennemi)! Flaubert et Proust, au secours! Matzneff est un lointain cousin de Marcel, le genre d'énergumène à récuser précisément le manuscrit du grand écrivain de son époque au nom de l'atavisme de grand-papa Gide. Comme Dédé, Matzneff aime la jeunesse d'un peu trop près, mais, qu'on se le tienne pour dit (et consommé), à la différence du prolo pervers et pépère, Gaby-la-Science est in-tel-li-gent. Dans ce cas... Passons au troisième compliment. Nabe? Non, Savigneau l'a arrosé de champagne dans une rixe salonnarde où chacun a pu mesurer l'aune de son courage. Face à la meute, tante Josy dégaine! Flûte! Quelle prise de bec! Bonheur divin! Savigneau est si intelligente qu'elle adresse à son lecteur, dans sa commisération, une charade. Et qui est donc ce "classique rebelle et farceur, doué comme pas un? Jean d'Ormesson lui-même?" Suspense intolérable, roulements de tambour : le successeur de Balzac, la réincarnation de Zola, le styliste le plus important depuis Céline déboule! "Philippe Sollers. Mais c'est peut-être celui dont [d'Ormesson] se sent le plus proche, car tous deux se rallient à ce mot de Stendhal : "L'essentiel est de fuir les sots et de nous maintenir en joie." Alors, là, non, pardon, on n'est subitement plus d'accord avec Josy. Sollers, comme Matzneff, comme d'Ormesson, comme, sans doute, Besson, c'est de l'institutionnel démocratique à la sauce élite grande-bourgeoise : c'est très mauvais, très puant et ça se croit sorti de la cuisse de Jupiter. Et puis, surtout, on en a par-dessus la tête des vieux tours de manche : citer avec une emphase détachée Stendhal pour asséner une critique qu'on aimerait acerbe et qui ne convient jamais mieux qu'à soi-même. Qui est le plus sot, sinon Sollers l'intelligent? Et le plus démodé, sinon Sollers le classique? D'Ormesson? Ou Savigneau? Et quelle est l'idiosyncrasie, comme aurait déclaré Nietzsche, de tous ces esprits de plomb qui se réclament de la joie comme du Bien le plus haut, le plus noble et le plus élevé? Un peu comme un hard rockeur qui se réclamerait de la légèreté, le nihiliste vante les mérites de la joie. Heureuse justice immanente, il en est aussi dépourvu que les cadavres de mobilité. Comme les nihilistes aiment les gens joyeux, les pédophiles les enfants, Sollers et sa bande de croquemitaines aiment les écrivains. Quoique. Les écrits vains?

Rien de valable sous le soleil

Le plus bizarre dans cette affaire Matzneff, c'est la relative discrétion avec laquelle cet homme a pu revendiquer ses agissements sans se trouver inquiété. Comme dans de nombreux cas de pédophilie, la complicité des puissants est évidente et nécessaire au silence. Pas seulement. Si la pédophilie a toujours existé, elle accompagnait autrefois les abus du plus fort à disposer des plus faibles. Comme les enfants appartiennent à cette catégorie, ils se trouvaient concernés par la violence. En théorie, la démocratie a porté l'accent sur la défense des opprimés. Autant dire que l'hypocrisie camoufle les agissements permanents du totalitarisme rampant. Ce dernier se révèle d'autant plus fort qu'il se manifeste dans la sphère sexuelle. A considérer le nombre d'individus qui se réclament du gauchisme politique et du totalitarisme sexuel, soit de la contradiction manifeste de leurs engagements profonds, on peut se demander si le plus sûr moyen de démasquer la tartufferie ne revient pas à examiner les moeurs plus que les engagements affichés. Pour couvrir Matzneff de justifications oiseuses sur la liberté et la tolérance, il faut s'exprimer depuis un point de vue bien particulier. Soit en régime totalitaire considérer que la hiérarchie sociale justifie d'avance tous les abus (c'était le cas dans l'Antiquité). Soit en régime démocratique faire preuve de nihilisme. Je crains fortement que le nihilisme soit le symptôme (d'ailleurs annoncé par Nietzsche) de la démocratie et de la modernité la plus contemporaine. Et si les fondements de la démocratie tenaient autant, voire moins aux nobles idéaux de liberté, d'égalité et de fraternité qu'à la relativité des valeurs, au slogan cynique et liberticide du tout se vaut - donc tout est permis? Cette relecture inquiète du cheminement démocratique explique pourquoi le progressisme forcené comme la réaction radicale tombent d'accord pour entériner et légitimer la violence; pourquoi les élites soutiennent tout mouvement de libération et de progressisme, pourvu qu'il fût en apparence opposé à la violence; pourquoi il se trouve tant de soutiens intellectuels à la pédophilie (mais aussi la prostitution); pourquoi enfin l'insidieux a remplacé le péremptoire. Jadis, la nécessité coupait court au débat. Aujourd'hui, le débat étouffe la vérité. Le débat avec des esprits nihilistes s'entend, pour qui la défense de la violence s'inscrit dans un combat pour braver les interdits et repousser les limites (et en profiter pour les interroger subrepticement). Dis-moi comment tu envisages la violence insidieuse et je te dirai dans quelle démocratie tu te situes, démocratie véritablement libérale ou démocratie liberticide. Le problème est que le nihilisme, tout comme la pédophilie, tout comme la violence insidieuse institutionnalisée, n'est pas pérenne et mène à la disparition de l'humanité. Les élites démocratiques sont parfois mortifères.

dimanche 15 juillet 2007

Sans commentaire 24

"Que répondre à cette jeune femme, sinon que j'avais déchiffré l'icône du Christ sur un visage humain. Une icône qui n'était pas seulement visage, mais aussi fenêtre vers la Lumière. Par ma faute, mon inconscience, ma folie, l'icône s'est obscurcie, occultée, et j'ai sombré dans la nuit. Isaïe réjouis-toi est le récit de cette descente dans les ténèbres, de cette descente aux enfers."
Matzneff, Les Moins de seize ans, p. 102.

Dieu vienne en aide à l'associé du diable.

Sans commentaire 23

"Si j'étais un parent, je n'hésiterais pas un instant à confier ma fille de quinze ans, mon fils de treize ans, au vilain monsieur."
Matzneff, Les Moins de seize ans, p. 98.

Que Savigneau ou Sollers obéissent à cette injonction, confient pour leur bien-être et leur épanouissement leur progéniture à leur archange littéraire et nous jaugerons de la sincérité de leurs convictions. Dans le cas contraire, nous conclurons de leurs engagements que leur facticité est d'essence totalitaire. Les gosses de pauvres, surtout du Tiers-monde, n'ont qu'à bien se tenir! En plus des pédophiles, ils font face à la meute des propagateurs consuméristes et nihilistes.